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Université de Sophia-Antipolis

Motion formation des enseignants du conseil d’école de l’IUFM Célestin Freinet (Académie de Nice)

vendredi 6 juin 2008, par Webmestre

Motion présentée par les représentants des personnels et des usagers (FSU, CGT, SE-UNSA, A&I, autres...), lors du conseil d’école de l’IUFM Célestin Freinet (Académie de Nice - Université de Sophia-Antipolis) du 6 juin.

Les IUFM, au sein des Universités, ont un rôle irremplaçable à jouer dans la formation des enseignants

Depuis leur création, les IUFM ont montré le rôle essentiel qu’ils jouent dans la formation
initiale et continue des enseignants. Si cet apport est bien sûr perfectible, les IUFM apportent
une dimension de professionnalisation conjuguant apports théoriques, disciplinaires,
professionnels en rapport avec les exigences d’un métier confronté à la diversité de ses
terrains d’exercice.

Aujourd’hui, l’intégration des IUFM aux Universités doit permettre une validation de leur
place, tant au niveau de la formation initiale que de la formation continue, en termes de
reconnaissance universitaire du niveau de formation délivré.
Ces derniers jours nous avons pu entendre l’annonce par le Président de la République de la
« masterisation » prochaine des enseignants.

Le Conseil d’Ecole de l’IUFM Célestin Freinet académie de Nice prend acte en positif d’une
volonté d’élever le niveau de formation des enseignants et leur rémunération en début de
carrière.

Mais il tient à soulever les points suivants et à faire part de vives inquiétudes :
- Enseigner est un métier. Un éventuel niveau de recrutement à Bac + 5, fût-il suivi d’un
compagnonnage, ne peut remplacer la nécessaire formation au métier, dans toutes ses
dimensions, sa complexité, avec toutes ses spécificités : disciplinaire, professionnelle
et fortement irriguée par la recherche dans ses dimensions académiques, didactiques et
pédagogiques. Une réduction drastique de la dimension professionnelle de la
formation nous parait incompatible avec les exigences et la complexité sans cesse
grandissante du métier d’enseignant, avec les attentes immenses vis-à-vis de l’Ecole.
- Afin de garantir la diversité sociale des enseignants et des CPE, de véritables pré-recrutements dans les métiers de l’enseignement et d’éducation doivent être mis en
place pour permettre à tous de suivre des études longues.
- Les stagiaires IUFM bénéficient actuellement d’un statut de fonctionnaires stagiaires,
et à ce titre sont rémunérés. Leurs conditions d’étude et de formation en sont
grandement favorisées. Il apparaît important de maintenir ce cadre pour permettre
notamment aux jeunes issus des milieux les moins favorisés d’accéder à ces formations
dans de bonnes conditions de réussite.
- L’apport spécifique des IUFM dans cette formation professionnalisante, par leur
expertise, par leur potentiel de formateurs expérimentés, est irremplaçable, au sein des
universités.

En conclusion, le Conseil d’Ecole réaffirme son attachement au recrutement des enseignants
par voie de concours précédant la formation professionnelle initiale, ainsi qu’à une formation
ambitieuse assurée par l’IUFM, débouchant sur la délivrance d’un master.