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Université des Sciences et Technologies de Lille (Lille 1)

Motion 3 conseils de Lille 1

vendredi 6 juillet 2007, par Marc Champesme

Motion de l’Assemblée des Trois Conseils (CA, CS, CEVU) de l’Université des Sciences et Technologies de Lille (Lille 1) du 6 Juillet 2007

L’assemblée des trois Conseils de l’université de Lille1 estime que le projet de loi sur l’université n’est pas acceptable en l’état. Il ne prend pas en compte les propositions issues des États Généraux de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur de 2004 et des Assises actuelles.

Au contraire, sans s’attaquer aux problèmes de l’Université, il remet en cause la démocratie collégiale universitaire, et le statut des futurs personnels.

Il casse le service public de l’enseignement supérieur en instituant des universités à ’plusieurs vitesses’ avec des moyens différents par étudiant.

En ne garantissant pas les financements publics, il entraînera à terme une augmentation importante des droits d’inscription.

Après la réforme « LMD » réalisée sans référentiel national, il entérine le fait que les diplômes seront avant tout d’université et constitueront un outil marketing vis à vis d’étudiants-clients.

En ouvrant la possibilité de remplacer progressivement dans tous les secteurs d’activité les personnels fonctionnaires par des employés sous contrat, il programme la disparition à terme du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

Pour cela, il organise l’université selon des principes marchands qui sont inadaptés à un service public.

Les trois Conseils de l’université de Lille1, représentants des enseignants-chercheurs, personnels IATOS, étudiants, considèrent que le premier problème des universités aujourd’hui est celui des moyens — financiers et humains — qui leur sont alloués.

Cette réforme de la gouvernance ne permettra pas de répondre aux grands défis de l’université.

Les trois Conseils demandent l’ouverture immédiate d’une réelle concertation, et le report de l’examen du projet de loi.

Motion votée par 40 « pour », 1 « contre », 8 abstentions.