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Paris 10 - Nanterre
Communiqué du SNESUP Paris 10 - Nanterre
samedi 10 novembre 2007, par
Cité dans un article du Monde daté du 10 novembre, Olivier Audéoud, président de l’université Paris 10-Nanterre, tient des propos pour le moins sujets à caution. Il affirme ainsi que jeudi 8, "un tiers des étudiants présents à l’AG [ayant voté l’abrogation de la loi LRU et le blocage] n’étaient pas de son université". Et après avoir fustigé "une centaine d’individus, issus des groupes comme la CNT, SUD-Etudiants ou la LCR, [qui] se déplacent de fac en fac" il ajoute : "600 à 800 étudiants ont décidé d’un blocage pour 34 000 étudiants. Une aberration !".
M. Audéoud n’était pas présent à l’AG susmentionnée alors que nous, enseignants à Nanterre, y étions. Cette assemblée générale avait été largement préparée et annoncée depuis la précédente, qui s’était tenue mardi 30 octobre. Tous ceux qui le souhaitaient pouvaient donc assister à l’assemblée du 8 novembre — dans la limite des places disponibles, car l’amphithéâtre qui accueillait l’assemblée était plein d’environ 900 étudiants — loin de l’image ultra-minoritaire renvoyée par les propos du président de l’université. Non seulement les participants à cette assemblée étaient, dans leur immense majorité, des étudiants de Nanterre, mais nombre d’entre eux étaient des étudiants favorables à la loi LRU et opposés à toute grève. Ils se sont largement exprimés pendant le débat qui a duré environ 2h30. Au terme de la discussion, l’amphithéâtre était encore plein et toutes les propositions ont été soumises au vote. Le blocage a été voté par 615 voix pour, 199 voix contre et 8 abstentions. Les étudiants ont ainsi fait preuve d’un sens démocratique dont M. Audéoud ferait bien de s’inspirer.
Que la conférence des présidents d’université (CPU) fasse de la propagande pour une loi qu’elle n’a cessé de réclamer ne nous étonne pas. Que M. Audéoud soit favorable à la loi LRU est son droit le plus entier. Qu’il recoure à des accusations mensongères pour salir un mouvement étudiant qui s’oppose à cette loi est inadmissible.
Le SNESup Paris 10 - Nanterre