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Toulouse-le Mirail

Motion CNRS CS Toulouse-le Mirail

lundi 23 juin 2008, par Webmestre

Motion votée à l’unanimité au CS de Toulouse-le Mirail ce 23 juin, et envoyée à tous les directeurs d’unités pour soutien.

Les membres du conseil scientifique de l’Université Toulouse-Le Mirail, réunis en séance plénière le lundi 23 juin 2008, s’associent pleinement aux positions exprimées récemment par les conseils centraux de nombreuses universités en France (Paris 1, Paris 3 et Paris 10, Paris 11, Paris 12, Paris 13, Aix-Marseille 1, Poitiers, Dijon, Tours …) quant à l’avenir du service public de la recherche et de l’enseignement supérieur français.

Ils expriment notamment leur désaccord avec les dispositions visant au démantèlement, après restructuration, du CNRS, refusant en particulier
 le découpage en instituts, excluant certains secteurs de la recherche, dont les SHS ;
 la nomination des directeurs des Instituts par le Ministère, qui souligne la volonté d’un renforcement du pilotage direct de la recherche par le politique ;
 la généralisation du financement sur projet à court terme, peu compatible avec les besoins réels des laboratoires et les rythmes propres d’acquisition des données propres à certains champs disciplinaires ;
 la marginalisation du Comité national (et plus généralement des différentes instances démocratiquement élues) et l’évaluation des laboratoires par une agence dont aucun membre n’est élu ;
 l’extension des CDD, qui aggrave la précarité et n’offre aucune réelle perspective pour les post-doctorants ;
 la possibilité d’affectation des ITA sur des temps déterminés (en lien avec la durée des contrats), qui préfigure un CNRS devenu simple agence de moyens.

Ils réaffirment leur attachement au service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans lequel le CNRS doit continuer à occuper toute sa place.

Ils demandent :
 le respect des missions de service public pour l’Enseignement Supérieur et la Recherche ;
 une politique préservant tout le potentiel scientifique, le rôle des universités et de l’ensemble des organismes comme opérateurs de recherche (l’INRA, l’IRD, le CEMAGREF, l’INRIA, l’INRETS, l’INED ou le CEA sont forcément touchés par cette décomposition/ recomposition du CNRS et de l’INSERM) ;
 un engagement de l’Etat à financer l’enseignement supérieur et la recherche aux niveaux requis : financement « récurrent » des laboratoires suffisant ; augmentation des crédits publics par étudiant ;
 une politique d’emplois répondant aux besoins : remplacement de la totalité des départs à la retraite en 2009 ; plan de création d’emploi de 5000 postes statutaires par an, d’enseignants-chercheurs, de chercheurs, d’ingénieurs, de personnels techniques, administratifs et des bibliothèques, pour résorber la précarité, alléger les charges d’enseignement, développer la recherche ;
 une politique de personnels garantissant le respect des statuts, la reconnaissance des qualifications et l’attractivité des carrières ;
 un CNRS pluridisciplinaire, qui ne doit pas être démembré en instituts, garant de la liberté de recherche pour faire progresser les connaissances et satisfaire aux besoins de la population ;
 une politique de coopérations entre organismes et universités, avec maintien d’une pluralité des tutelles des UMR, et préservation du lien enseignement-recherche à tous les niveaux ;
 une révision négociée du cadre législatif universitaire visant à renforcer la collégialité et favoriser les coopérations plutôt que la concurrence entre établissements.