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Lille 1
Motion de l’AG de l’UFR de Mathematiques de Lille 1
lundi 12 novembre 2007, par
L’assemblée des enseignants chercheurs et enseignants de l’UFR de Mathématiques de
l’USTL a rassemblé aujourd’hui 12 novembre 2007 une trentaine de participants. Elle a adopté à l’unanimité
le texte suivant.
La LRU bouleverse les institutions de l’université en concentrant le pouvoir sur un Conseil
d’Administration réduit comportant une forte représentation des acteurs économiques et
sur le Président élu en son sein.
Elle favorise l’accroissement du financement privé au travers de fondations bénéficiant
de larges cadeaux fiscaux.
Elle casse le statut des enseignants chercheurs en généralisant l’emploi de CDD et CDI
directement sous la responsabilité du Président, en permettant la modulation des services
sans référence nationale, en supprimant les commissions de spécialistes élues chargées
du recrutement et en les remplaçant par des comités de sélection ad hoc dépendant
exclusivement de la direction de l’université.
Prétendant assurer l’autonomie des universités, la loi supprime en fait son indépendance
vis à vis des pouvoirs politiques et économiques.
Supprimant les cadres nationaux, elle permet que s’instaure le clientélisme.
Facilitant les financements privés et le désengagement financier de l’Etat, elle permet
que les universités, dans leurs fonctions d’enseignement et de recherche, passent sous la
tutelle d’intérêts privés.
Elle organise la concurrence généralisée au sein du nouveau marché de la connaissance.
Pour tous ces motifs, l’assemblée demande l’abrogation de la loi LRU. Elle réaffirme
que l’organisation de l’université doit être fondée sur la collégialité, dans le cadre de
politiques nationales fixant les objectifs de l’enseignement supérieur et de la recherche,
assorties d’un financement public à la hauteur des enjeux. Elle appelle à la convocation
d’Etats Généraux de l’Enseignement Supérieur, qui proposent de vraies réponses aux
maux réels dont souffre l’université.