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COMMUNIQUE DE PRESSE FSU

Enseignement supérieur, Recherche et Universités : danger !

lundi 10 septembre 2007, par Marc Champesme

Au printemps dernier le candidat Sarkozy n’était pas le dernier pour prononcer les plus fracassantes déclarations sur la mise à niveau indispensable des moyens budgétaires de l’enseignement supérieur et de la recherche et en particulier des universités. Ce temps est déjà loin ! La loi votée dans la précipitation cet été et au mépris des propositions des organisations syndicales ne résout aucune des difficultés pointées par les personnels et les étudiants et tous ceux qui souhaitent construire un enseignement supérieur de qualité, efficace et luttant contre les inégalités.

Aujourd’hui, en cette rentrée, les enseignants-chercheurs, chercheurs et BIATOSS des établissements consacrent toute leur énergie et un temps considérable aux activités d’organisation et d’enseignement. Compte tenu des conditions de travail, ils sont souvent contraints de développer cet engagement pour ce pan essentiel de leur métier au détriment des activités de recherche... et les dispositifs et moyens dont ils disposent ne favorisent ni la réussite, la plus large, des étudiants, ni la dynamique de la recherche sur tous les fronts de l’avancée des connaissances.

La FSU qui a contribué, par ses syndicats, à l’organisation de protestations unitaires contre le projet de loi, même durant la période estivale, alertent l’ensemble du monde de l’éducation, les familles, l’ensemble des citoyens sur les régressions scientifiques, sur le manque d’ambition en matière de formations post-bac, sur l’accroissement des inégalités dans l’accès et la réussite dans les formations universitaires. L’enjeu n’est pas à un enfermement dans une logique binaire simpliste : statu quo ou loi Pécresse. La mise en place de la loi signerait la disparition du modèle universitaire universaliste, ouvert et disciplinaire, elle instaurerait une concurrence entre les universités. Elle mettrait en jeu la liberté de constitution des thématiques et équipes scientifiques en vassalisant les personnels à un président tout puissant, muni du droit de veto sur les recrutements, du droit de recruter hors statut et de la responsabilité d’attribuer les primes.

La FSU avec ses syndicats s’engage à construire les plus larges convergences pour mettre en échec ces dispositions législatives dont la nocivité pour les disciplines, pour l’enseignement et la recherche sont patentes. Cette bataille pour le supérieur s’inscrit pleinement dans celle pour la défense et la transformation des services publics, lourdement remis en cause par les mesures budgétaires (dont les 22 700 suppressions de postes) et fiscales.