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SNESUP

Le SNESUP demande un collectif budgétaire immédiat

vendredi 6 juillet 2007, par Marc Champesme

Le SNESUP pose clairement le refus du projet de loi dit "autonomie renforcée" ou maintenant "liberté des universités" dont il demande le retrait ; simultanément, il
réclame un immédiat collectif budgétaire de 600 millions d’euros.

UN MONDE UNIVERSITAIRE FEODAL : NON !

Le projet de loi dit "autonomie renforcée" ou maintenant "liberté des universités" ( !) avance
avec son lot considérable de régressions démocratiques, d’explosions des statuts et des
missions-mêmes des universitaires.

Le SNESUP pose clairement le refus de ce texte dont il demande le retrait ; simultanément, il
réclame un immédiat collectif budgétaire que nous avons chiffré à 600 millions d’euros et
construit avec bien d’autres les propositions d’une amélioration réelle de l’enseignement
supérieur et de la recherche publics.

Un collectif budgétaire est urgent et indispensable pour améliorer les conditions de la
rentrée ; il devrait se décliner selon la proposition que nous avons déposée à l’Elysée et à
Matignon ainsi qu’auprès de tous les parlementaires (sénateurs et députés) cette semaine :
- 200 millions d’euros pour l’aide diversifiée aux étudiants (aide sociale,
CROUS, etc.)
- 150 millions pour travaux de sécurité, mise en conformité et réhabilitation de
locaux universitaires
- 130 millions pour les jeunes ATER, doctorants, le demi service d’enseignement
pour les nouveaux maîtres de conférences et les congés pour recherches et
conversion thématique (CRCT)
- 120 millions de moyens supplémentaires pour la rénovation des 1er cycles,
bibliothèques, personnels administratifs et techniques, et les innovations
pédagogiques

Des initiatives variées (assemblées générales, rassemblements, pétitions, motions) montrent
que la communauté universitaire rejette largement le contenu et le calendrier du projet de loi
gouvernemental. Plus d’une vingtaine (voir site www.snesup.fr constamment réactualisé qui
atteste de la dynamique en cours) de conseils d’université ou réunion des 3 conseils (CA, CS,
CEVU) se sont exprimés en ce sens. Le SNESUP contribue à l’amplification de cette
protestation dans les jours à venir dans d’autres universités et en faisant largement connaître
ces positions aux médias et aux élus locaux.

La tenue de la première phase des « assises de l’enseignement supérieur et de la recherche »
à Paris ce lundi 2 juillet, comme le texte d’étape rendu public ce jour, montrent que des
transformations en profondeur de l’enseignement supérieur et de la recherche sont des
aspirations fortes du mouvement universitaire et de la société. Pour une authentique
démocratisation du supérieur, pour le rapprochement concerté des filières (CPGE, écoles,
universités, paramédical, gestion, etc.…) au sein du service public, pour la réussite des
étudiants, pour la reconnaissance des qualifications, celle des statuts, les indispensables
mobilisations des jours à venir construiront la dynamique sociale de la rentrée.