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Université de Bordeaux 3

Motion des 3 conseils de Bordeaux 3

mardi 10 juillet 2007, par Marc Champesme

MOTION votée en asemblée des 3 conseils de BORDEAUX 3 le 10 juillet 2007, à l’unanimité moins 4 abstentions.

L’assemblée des trois Conseils de l’Université de Bordeaux 3 réunie le 10 juillet 2007, estime que le projet de loi sur l’Université n’est pas acceptable en l’état. Il ne prend pas en compte les propositions issues des États Généraux de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur de 2004 et des Assises actuelles.

Il ne répond pas à la grande réforme de l’ensemble de l’Enseignement Supérieur (Universités et Grandes Ecoles) dont le pays a besoin.

Au contraire, sans s’attaquer aux problèmes de l’Université, il remet en cause la démocratie collégiale universitaire, et le statut des futurs personnels.

Il casse le service public de l’enseignement supérieur en instituant des universités à plusieurs vitesses, avec des moyens par étudiant et qui risque de pénaliser encore davantage les universités de sciences humaines et sociales.

En ne garantissant pas les financements publics, il entraînera à terme une augmentation importante des droits d’inscription.

Après la réforme « LMD » réalisée sans référentiel national, il entérine le fait que les diplômes seront avant tout d’université et ne constitueront qu’un produit vis-à-vis d’étudiants-clients.

En ouvrant la possibilité de remplacer progressivement dans tous les secteurs d’activité les personnels fonctionnaires par des employés sous contrat, il programme la disparition à terme du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

Pour cela, il organise l’université selon des principes d’entreprises qui sont inadaptés à un service public.

Les trois Conseils de l’Université de Bordeaux 3, représentants des enseignants-chercheurs, personnels IATOS, étudiants et personnalités extérieures, considèrent que le premier problème des universités aujourd’hui est celui des moyens financiers et humains qui leur sont alloués.

Ils reconnaissent la nécessité d’une réforme en profondeur élaborée dans le cadre d’une concertation que la précipitation actuelle interdit.

Cette réforme de la gouvernance ne permettra pas de répondre aux grands défis de l’Enseignement Supérieur.

Les trois Conseils demandent l’ouverture immédiate d’une réelle concertation, et le report de l’examen du projet de loi.