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Université de La Réunion

Motion CA La Réunion

mardi 3 juillet 2007, par Marc Champesme

Motion du CA de l’Université de La Réunion adoptée à l’unanimité lors de la séance du 3 juillet 2007.

A l’image du CNESER, les membres du Conseil d’administration s’opposent, dans sa forme actuelle, au projet de loi sur l’organisation de la nouvelle université, pour les raisons suivantes :

  1. Le passage dans la précipitation d’une loi sans réelle consultation des personnels et des étudiants, au moment de la fermeture de l’université. La concertation nécessaire à l’élaboration de cette loi nécessite la tenue d’assises de l’enseignement supérieur.
  2. Le déclin du fonctionnement démocratique en raison de :
    • une surreprésentation des personnalités extérieures au Conseil d’administration, au détriment des autres collèges ;
    • la possibilité d’élection d’un président qui soit, ni un enseignant chercheur, ni un chercheur des organismes publics de recherche ;
    • la réduction des missions des Vice-présidents Etudiants au regard de celles mises en oeuvre dans la pratique ;
    • l’absence de contre-pouvoirs au regard des nombreux pouvoirs des présidents ;
    • le droit de veto accordé aux présidents sur tous les recrutements.
  3. Le désengagement de l’Etat par :
    • une remise en cause du statut des personnels ;
    • la possibilité « de recruter des agents contractuels pour occuper des fonctions techniques ou administratives correspondant à des emplois de catégorie A », ce qui revient à une extinction programmée des emplois de fonctionnaires ;
    • un manque de clarté concernant la gestion du patrimoine ;
    • un manque de clarté concernant les critères de détermination de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF).
  4. La possibilité de fortes disparités d’un établissement à un autre qui peut nuire à l’objectif annoncé de mobilité des étudiants, dans le cadre du LMD, notamment à La Réunion.

Avant toute réforme, il est nécessaire de résoudre les difficultés spécifiques de l’Université de La Réunion : manque de personnels, manque de moyens budgétaires, auxquelles s’ajoutent les difficultés liées à l’insularité, à l’éloignement géographique.

Nous réaffirmons notre désir de voir se tenir, préalablement à la discussion du projet de loi lui-même, la tenue d’assises nationales de l’enseignement supérieur.